Le cœur des collines bordant le fleuve Var abrite des endroits insolites appelés les « vallons obscurs ». Il s’agit d’un système de canyons et de ravins creusés dans une roche particulière (le poudingue). En ces lieux, le contraste avec l’extérieur est saisissant puisqu’il y fait sombre, humide et frais toute l’année. Ces conditions particulières permettent à une végétation montagnarde et subtropicale de se développer tout proche de la mer Méditerranée.
Les vallons obscurs abritent des « habitats naturels d’intérêt communautaire », c’est-à-dire des milieux naturels où se développent une flore et une faune rares ou en danger à l’échelle européenne.
Ainsi les falaises humides et les cours d’eau créent un microclimat favorable au développement d’une végétation luxuriante.De nombreuses fougères protégées comme le Polystic à dents sétacées ou encore le Ptéris de Crète tapissent les parois verticales.
Situés en zone urbaine et périurbaine,les vallons obscurs forment un abri idéal pour la biodiversité.Les versants et les canyons sont peu accessibles et résistent à l’urbanisation.
Plusieurs espèces animales vivent dans ces vallons et notamment des chauves-souris dont dix espèces différentes ont pu être recensées. Majestueux, le Hibou Grand Duc y a également élu domicile.
Ces paysages atypiques alternent avec des milieux plus ouverts où ripisylve au bord de l’eau et forêt peuvent se développer.
De petite taille (452 ha), les vallons obscurs abritent cependant plus de 900 espèces. Cette richesse écologique exceptionnelle a été étudiée par de nombreux scientifiques et le site est classé Natura 2000.

Vallon obscur aquarelle Alexis Mossa
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